La série de la révolution de la modernité continue.
On m’accuse de mauvaise foi et de sorcier parce que je parle concrètement de la vie des gens tant à Kinshasa qu’au Congo profond. Mon seul péché, c’est d’être du côté des démunis, c’est de relater la vraie vie de la population, c’est de mettre le doigt sur le quotidien misérable de notre peuple, c’est d’évoquer la souffrance de nos compatriotes, au moment où certains courtisans et choristes de l’église Kingakati osent abreuvoir l’opinion publique en récital qui frise l’injure et le mépris “que le quotidien du peuple congolais s’est considérablement amélioré”.
Après la première réalité de la série modernité sans électrification, apparaît le deuxième feuilleton du quotidien intenable et misérable portant sur la modernité sans accès à l’eau potable. Oui comme le disait camarade Viany Efuli, au Congo, la modernité est en souffrance.
Le Congo, pays béni par Dieu, regorgeant une hydrographie incommensurable, se retrouve dans une réalité où le régime en place est incapable de donner de l’eau potable à son peuple. L’eau de robinet est devenu un luxe. A Kinshasa, ne parlons même pas de l’arrière pays, Il y a des communes qui ne sont plus desservies depuis belle lurette. Gravissime demeure la qualité de l’eau qui est distribuée là où le robinet coule encore. Il s’agit de l’eau qui vient directement du fleuve sans être purifiée car le régime en place n’exprime aucune volonté d’acheter des produits de traitement d’eau. Et l’on s’étonne de la recrudescence de certaines maladies qui posent le problème de santé publique.
A kinshasa, il y a la situation de la dualité quant à l’approvisionnement de l’eau:
-Les plus aisés s’approvisionnent non seulement de l’eau en bouteille pour soulager leur soif mais aussi du système de l’installation de pompage pour eau de pluie et puits pour approvisionnement en eau sous pression des maisons à partir de puits et citernes.
-Les plus démunis s’alimentent de l’eau empoisonnée et non traitée par de système de forage traditionnel sans protection.Cette catégorie majoritaire, avec un peu de moyen et croyant trouver l’astuce d’échapper à la thyphoïde, se procure de l’eau en sachet, une situation de dépannage qu’on appelle l’eau pure, que les kinois disent communément”eau pi” dont on ne connaît ni sa source ni comment elle a été traitée.
En conclusion, dites-nous où serait la révolution de la modernité dans ces conditions de vie? Ils m’ont dit que le quotidien de la population s’est considérablement améliorée.
Deux maladies en recrudescence: l’insuffisance rénale car on ne boit pas assez faute des moyens d’acheter de l’eau en bouteille et la thyphoïde, maladie liée au vrai problème de la santé publique.
Peut-on qualifier cette situation des signes d’amélioration de la qualité de vie de la population?